
Une mauvaise utilisation des antibiotiques pourrait expliquer pourquoi une bactérie mortelle se répand rapidement dans les hôpitaux de la province, selon un microbiologiste.
Agence QMI
Une mauvaise utilisation des antibiotiques pourrait expliquer pourquoi une bactérie mortelle se répand rapidement dans les hôpitaux de la province, selon un microbiologiste.
La bactérie nommée BGNPC (bacilles Gram négatif producteurs de carbapénémases) inquiète le personnel de la santé de la province, selon un article de La Presse publié samedi. Dans la dernière année, sur une centaine de personnes infectées par la bactérie, dix auraient perdu la vie.
Le président de l’Association des microbiologistes du Québec, Marc Hamilton, a expliqué en entrevue à LCN que cette bactérie n’est pas uniquement présente au Québec.
«La surutilisation d’antibiotiques et la mauvaise utilisation de ces antibiotiques font en sorte que la bactérie a la capacité de s’adapter [à] son milieu de vie», a-t-il dit.
L’expert a expliqué que lorsqu’une bactérie résiste à un antibiotique, elle peut devenir une «superbactérie».
«Cela fait que le corps médical a bien de la misère à s’en débarrasser», a-t-il expliqué. «C’est là que la recherche pharmaceutique prend toute sa place pour se dépêcher de développer des antibiotiques.»
Une personne peut être porteuse de la superbactérie pendant plusieurs années, sans développer de symptômes, selon M. Hamilton. La bactérie profiterait d’un système immunitaire précaire des patients hospitalisés pour sévir. Le microbiologiste a rappelé qu’un simple lavage des mains peut faire une grande différence. La bactérie risque de continuer de se propager.
«Chaque fois qu’on voit une superbactérie comme ça, pour la science, c’est un défi», a-t-il dit. «Il faut trouver rapidement un moyen de s’en débarrasser. Le taux d’incidence de mortalité est assez élevé. On parle de plus de 13%.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.
Marc Hamilton est réélu comme président de l'Association des microbiologistes du Québec pour un nouveau mandat de deux ans depuis le 3 décembre.
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